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Interview du peintre Ivan Messac

11/01/2017

Rencontre avec le peintre Ivan Messac dans son atelier rue de Charonne à Bastille. L’occasion de revenir sur sa performance « Messac Live : 20 jours pour un tableau L’amour à cloche-pied » qui s’est tenue du 15 octobre au 13 novembre 2016 au Studio 13/16 du Centre Pompidou.

Tout part d’un mythe et de la manière de le sculpter.
Tout part de l’Enlèvement de Proserpine, pour devenir L’amour à cloche-pied.

Pluton, Proserpine et Cérès pour Gian Lorenzo Bernini dit Le Bernin à la Galerie Borghèse à Rome, Pluton, Proserpine et Cyané pour François Girardon aux jardins du château de Versailles, Pluton et Proserpine pour Ivan Messac au Centre Pompidou à Paris.
Deux personnages, du bronze ou du marbre, un socle, comment traduire cet enlèvement tout en force et en légèreté ? Deux jambes au sol, non plutôt une. Envolée sans fragilité de la sculpture. Ivan Messac pose la question de la technicité. Il prend pleinement conscience de la complexité de ce direct à Beaubourg, qui l’éloigne de ses préoccupations de sculpteur. Son nouveau jouet ? Une tablette avec laquelle il dessine partout, tout le temps. Il dira même qu’il n’a plus besoin d’atelier, à part pour stocker. Ses voyages se font devant un écran qui évolue en fonction de son stylet. Alors ce mythe, il le fera autrement. Peinture oui sûrement, mais également numérique, impression, collage sur une toile format « marelle » de 6m x 2m50, spécialement créée pour l’occasion. Comme l’a si justement dit Pierre Tilman, « Quand on aura dit qu’Ivan Messac est peintre, on n’aura pas dit grand-chose… ».

Dans cet espace du studio 13/16, espace conçu pour les adolescents, Ivan Messac ne sera pas toujours seul dans son laboratoire. Parfois accompagné par Pierre Tilman, artiste plasticien, poète, et écrivain, Hervé Sika, danseur et chorégraphe, Christine Farenc, comédienne et metteur en scène, des illustrateurs de la revue Topo ; adolescents et artistes questionneront le corps, dans ce qu’il a de plus sculptural, la manière de le forcer, de le tendre de manière physique mais également par l’écrit et par l’interprétation du mythe dans « Les Métamorphoses » d’Ovide.

La finalité de ce projet ?
Une collaboration entre divers disciplines, appréhender le travail en public, chose qu’Ivan Messac n’a jamais testée. L’aboutissement serait que l’œuvre soit terminée le 13 novembre à 17h55. Il lui reste 5 minutes pour admirer le résultat. Mais non, il s’en moque. Ce n’est pas son objectif premier. En 20 jours, le public ne sera pas à l’abri de rebondissements. Rien n’est précisément établi à l’avance. Les idées sont là, mais l’œuvre sera également dictée par l’univers du lieu, un regard, un pas de danse, une interpellation, un écrit.

Infos pratiques :
http://ivanmessac.com
http://ivanmessaclive.com
https://www.facebook.com/ivanmessac1
https://twitter.com/IvanMessac
https://www.instagram.com/ivanmessac

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