Expositions

Kiki Smith, l’ensorceleuse à la Monnaie de Paris

25/04/2020

Il est grand temps de rattraper le retard que j’ai pris sur mes coups de cœur artistiques ! Il est vrai qu’au quotidien, Instagram et les stories ont clairement remplacé les articles un peu plus fournis et longs à construire. Mais au final, je trouve cela un peu dommage…

Ici, j’ai plus d’espace pour m’exprimer et surtout j’ai l’impression que le blog est plus accessible et intemporel que les réseaux sociaux où l’instantanéité du moment est privilégiée. Bien sûr les deux sont complémentaires, il faut juste prendre un peu le temps d’écrire et de trier ses photos. Et en ce moment ça tombe plutôt bien, du temps on en a !

J’ai envie de reprendre l’écriture avec une artiste que j’ai découverte en janvier et qui m’a beaucoup touchée : l’ensorceleuse Kiki Smith. C’est dans le musée de la Monnaie de Paris, musée que j’affectionne tout particulièrement et sur lequel j’avais déjà écrit un article, que j’ai eu le plaisir de découvrir son univers.

L’artiste américaine, née en 1954, est exposée pour la première fois en France. Une centaine d’œuvres (toiles, sculptures, tapisseries, dessins etc.) ont été réunies de 1980 à nos jours.

La visite

Comme pour l’expo Gupta, on est accueilli dans la cour par deux belles sculptures qui contrastent avec le lieu mais qui invitent déjà au voyage. L’exposition se déploie sur deux niveaux, soit plus de 1000 m2 dont une partie se situe au cœur des salons historiques.

Kiki Smith travaille principalement sur le corps humain, les figures féminines et la symbiose de l’homme avec la nature. Elle explore également de nombreux medium : le bronze, le plâtre, le verre, la porcelaine, la tapisserie, le papier ou encore la cire.

J’ai particulièrement été sensible dans son œuvre à ses références aux contes de l’enfance. Grimm et Perrault sont très présents dans son travail, notamment au début de la visite, comme en témoigne la petite fille allongée avec son mouton (c’est le mouton qui prend soin de la petite fille et non l’inverse).

Kiki Smith est aussi fascinée par le corps humain qu’elle dissèque avec une grande réalité. Cette partie de son travail me touche un peu moins car je suis plutôt mal à l’aise à la vue des muscles, tendons etc.

Elle s’empare également de grandes figures féminines bibliques pour en proposer de nouvelles représentations. On découvre son personnage ambigu de la sorcière à la croisée de l’univers fantastique et de la culture populaire.

Puis la visite se termine par une salle dédiée à sa passion pour le cosmos avec des représentations également très poétiques voire un brin magiques, comme l’ensemble de son œuvre.

Je n’ai qu’un seul regret : ne pas avoir acheté une pièce Kiki Smith à la boutique !

Scénographie : 4/5
Choix des œuvres : 5/5
Tarifs : 4/5

Infos pratiques :
Monnaie de Paris
Jusqu’au 9 février 2020
Plein tarif : 14 € / Tarif réduit : 10 €
11, quai de Conti
75006 Paris
www.monnaiedeparis.fr

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